Ma tribune de maman-coach : Acceptons-nous Aimons-nous tels que nous sommes !
Mes réflexions issues d’une conversation avec une adolescente
Comme souvent mon article part de ma vie, je ne sais pas si c’est bien ou mal et à la rigueur je m’en fiche un peu car c’est ce qui me donne de l’inspiration - je n’écris pas ici pour faire des vues (même si j’aime bien ça hein … on est d’accord sur le fait que le fait de savoir mes articles lus ou avoir des commentaires c’est agréable et ça flatte mon égo) mais plus pour partager car finalement dans ma pratique ce qui m’importe est le partage. Bref après avoir posé tout ça j’en viens à ce que je veux dire.
tadam - roulement de tambour
L’autre jour j’étais avec des amis - jusque là rien que de très banal - et là une jeune fille, solaire, belle comme tout, me montre des photos d’elle sur je ne sais plus quel réseau social.
Et là bam - j’en tombe sur le c**.
Pourquoi ?
La réalité Vs une image
Je ne reconnais pas cette jeune fille mais alors pas du tout… genre celle qui est en story et celle que j’ai en face de moi sont deux personnes totalement différentes. L’une est nature, charmante, belle, et l’autre a facilement 5 ans de plus et est l’un des nombreux clones des soeurs Kardashian - attention je n’ai absolument rien contre cette famille, je trouve que leur évolution est plutôt intéressante et que leur personal branding est fabuleux (je rappelle à toutes fins utiles que je suis aussi une spécialiste du marketing et que c’est par le marketing que j’ai commencé ma vie pro donc ça m’intéresse de suivre les tendances marketing et de décrypter l’envers du décor - c’est de la comm), ce sont de véritables femmes d’affaires et elles sont plutôt brillantes dans leurs domaines -. En revanche, quand je vois cette jeune fille ultra maquillée, utilisant plein de filtres pour ses photos et qu’elle me dit que ce sont les seuls moments où elle se trouve belle je me dis (oui je me parle dans ma tête et je peux avoir un dialogue intérieur très riche) que ce n’est pas cool ! mais alors pas cool du tout.
S’aimer ou ne pas s’aimer … that is the question
J’entame un peu la discussion avec cette jeune fille pour en savoir un peu plus parce que je suis choquée. J’ai beaucoup de chance parce que c’est une personne que j’apprécie beaucoup et qui me fait confiance, donc elle me parle assez facilement. Elle se met à me faire la liste de tout ce qu’elle n’aime pas chez elle. Rien que des choses très habituelles chez les ados mais là mon coeur se serre. Whaaaaaaattttttttt ? J’essaie de lui montrer à quel point elle est belle à mes yeux et de multiples façons. C’est un moment très émouvant pour elle comme pour moi, car elle s’est mise à nue mais moi aussi au final.
Etre soi-même c’est difficile
Cette simple et très banale scène me fait largement cogiter, et pas qu’un peu. Je sais très bien que les ados cherchent à être comme les autres (j’adore les ados et l’accompagnement d’ado est une de mes spécialité) et que quand on est trop différents (que ce soit physiquement ou dans la manière de penser) c’est plus difficile. On a du coup tendance à se fabriquer un personnage. Mais ce personnage que l’on se construit et avec lequel on apprend à vivre peut prendre à un moment tellement de place que l’on devient ce personnage et qu’on n’est plus vraiment soi-même. Cela est vrai aussi bien pour les ados que pour les adultes ou les enfants, si on n’est pas soi-même cela peut devenir étouffant. Donc autant se fondre dans la masse et être affilié à un groupe est normal en tant qu’ado, qu’on cherche des role models dans des personnalités plus âgées est aussi normal … mais parce qu’il y a un mais il ne faut pas tomber dans l’excès et oublier qui l’on est. Rester soi-même et s’accepter tel que l’on est est super important. Quand on est adolescent on se cherche, on endosse différentes personnalités pendant cette période, un peu comme on enfile des déguisements, mais on a le droit de conserver ses différences même si on les atténue, on a le droit d’être soi même si cela ne correspond pas toujours aux standards.
Ne pas s’oublier
C’est bien de porter des masques pour se protéger mais cela peut devenir très / trop lourd et on s’oublie sur le chemin. On n’est plus aligné et cela peut conduire à un véritable mal être à moyen ou long terme.
Nous ne sommes pas remplaçable, chacun de nous est unique et chacun de nous a un rôle à jouer sur terre, une place à occuper (le/la trouver n’est pas forcément facile mais c’est un autre sujet). Nous sommes beaux tels que nous sommes avec nos qualités, nos défauts, nos forces, nos faiblesses, nos cicatrices qu’elles soient visibles ou non. Cela peut faire culcul dit comme ça mais c’est vraiment ma conviction, et non je n’ai pas dit que c’était facile !
Les réseaux sociaux : des morceaux choisis
Insta, snap, et consorts sont de super outils mais ce ne sont que des outils, derrière tous ces profils d’influenceurs plus ou moins célèbres il y a de vraies personnes comme vous et moi, avec leurs joies, leurs peines, leurs problèmes, parfois ils ont des yeux rouges d’avoir pleuré, des cernes, des boutons, parfois ils n’ont pas envie de sourire, … mais tout ça ne fait pas rêver alors ils gardent cela pour eux et ne partagent que des moments choisis, des moments où tout est calculé, où ils sont apprêtés, où ils se montrent sous leur meilleur jour (ou pas d’ailleurs mais dans tous les cas c’est choisi, réfléchi). Bref c’est une vitrine et c’est OK, c’est le jeu mais ne vous laissez pas prendre au jeu : derrière toute cette vitrine il y a du boulot (beaucoup de boulot), des mises en scène, des heures de préparation, mais ce n’est pas la réalité ou du moins ce n’est qu’une partie de la réalité. Il manque tous ces rushes, toutes ces photos floues, ces ratés, ces moments qui n’appartiennent qu’à eux et qu’ils ont fait le choix de ne pas partager. Donc non ce n’est pas la vraie vie, ce sont des morceaux choisis. La vie est faite de bons et de mauvais moments (et c’est ce qui fait qu’elle est passionnante), des instants plus ou moins agréables mais qui sont là pour une raison et surtout qui nous permettent de progresser, de devenir meilleur, d’avancer. Donc qu’on s’aime quand on est ultra maquillée c’est super, j’applaudis des deux mains, c’est chouette (moi aussi je cache mes cernes le matin) en revanche ne s’aimer que quand on est maquillée ça me fait mal au coeur. On est pourtant dans l’ère du body positive et dans ces instants on en est loin. Les standards restent là et ne pas correspondre à ces standards peut mettre à mal la confiance en soi pour des tas de raisons, surtout sur des personnalités en construction comme les adolescents.
Apprenons à nous aimer tels que nous sommes, apprenons à nos enfants à s’aimer tels qu’ils sont.
Qu’on ait des boutons, des cicatrices, des formes ou une absence de forme, qu’on soit grand ou petit, qu’importe la couleur de nos cheveux, de nos yeux, qu’on soit timide ou extraverti, qu’on soit sportif ou nerd, qu’on aime faire du tricot ou du skate etc nous sommes parfaits tels que nous sommes. Vous êtes parfaits tels que vous êtes. Nous ne sommes pas obligées !
Parfois cela demande du temps, des années, mais s’aimer est primordial et ce n’est pas nombriliste que de s’aimer, c’est juste indispensable. Et parfois s’aimer nécessite d’aller voir un professionnel car derrière cela il peut y avoir des blessures plus ou moins profondes.