Et si on s'accueillait dans notre palette de couleurs ?
Mes couleurs
J’ai toujours aimé la couleur, les couleurs.
Petite ma chambre avait des murs oranges (années 70 obligent !), adolescente ils furent vert amande, aujourd’hui dans mon appartement quand les murs sont blancs, ce sont les meubles qui prennent le relais, j’adore mon canapé rouge, mes meubles “Mondrian”, et dans les chambres de mes enfants il y a un mur orange (les autres ont juste une bande horizontale orange).
Même dans mes habits il y a de la couleur, parfois beaucoup de couleurs (on m’a souvent dit que ça faisait “perroquet”. So what ?) ou des associations de couleurs qui “piquent les yeux”. Je suis OK avec ça et je me fiche de ce que les autres pensent - parfois même je pousse le vice à accentuer le trait, je provoque un peu et cela m’amuse. J’aime mes couleurs et j’assume ces couleurs-là avec plaisir, malgré les piques et les remarques plus ou moins bienveillantes.
Il paraît même que mon aura a une tonalité jaune-orangée, moi je ne vois pas les auras mais j’ai une amie qui les voit et j’aime bien cette idée d’avoir ces couleurs chaudes autour de moi.
Et mes couleurs intérieures ?
Mais ça ce sont les couleurs extérieures … les couleurs intérieures c’est une autre histoire, c’est plus difficile. Comme beaucoup j’ai mis un couvercle sur mes émotions et sur mes besoins (avec plus ou moins de succès). Je m’interdisais d’exprimer ou de montrer certaines émotions : colère, tristesse, pour ne citer qu’elles. Dire “non”, trop dur.
Faire semblant et porter un masque
Il fallait “donner le change”, faire plaisir aux autres, ne pas faire de vagues, faire comme si tout allait bien et que j’allais bien. Non pas que je n’étais jamais en colère ou triste ou … mais j’accumulais ces émotions jusqu’à ce que ça explose.
Je portais un masque, un masque social pour que l’on m’accepte mieux, pour passer inaperçue , surtout ne pas faire de vague, pour contenter tout le monde, faire plaisir, faire ce qu’on attendait de moi (ou ce que je pensais qu’on attendait de moi) quitte à m’oublier.
Je me bridais beaucoup, et ne m’écoutais pas du tout. Et du coup ça explosait fort voire de manière violente. Imaginez l'Eyjafjöll en pleine éruption … c’est moi dans ces moments-là !
Résister jusqu’à l’explosion
A force de résister à toutes ces émotions et de ne pas écouter mes propres besoins, devinez quoi ? Ca persistait. Parfois cela disparaissait … Vraiment ? Non c’était juste caché et un élément déclencheur et cela revenait sous la même forme ou sous une autre. La palette est large et colorée là aussi : maladies à répétition, mal à la tête, mal au dos, ballonnements, douleurs abdominales, difficultés à respirer, tendinites, nausées, burnout, dépression, … je suis passée par toutes ces couleurs et j’en oublie.
Pick yours / Choisissez la vôtre !
Et un jour une question
Et un jour un médecin m’a demandé : “Et vous qui s’occupe de vous ? à quel moment vous prenez soin de vous ?”.
Cette question a été posée plusieurs fois pendant le même RDV. Pour me faire prendre conscience de quelque chose que je pressentais mais ne voulais pas voir.
La réponse ne m’a pas satisfait du tout, elle m’a fait mal même. Mais au final j’ai traversé l’épreuve, appris beaucoup et me suis relevée. Je crois que c’est ce que l’on appelle la résilience. Personnellement j’ai juste la sensation d’avoir rebondi et donner un coup de pied au fond de la piscine pour remonter et respirer à nouveau.
Ma deuxième vie a commencé
Je me suis réinventée, j’ai commencé une longue introspection. J’ai fait de la sophrologie, j’ai intégré la cohérence cardiaque, la sophrologie et la méditation à mon quotidien, et surtout j’ai appris à accepter mes émotions aussi désagréables soient-elles, à dire mes besoins et à trouver des stratégies pour faire baisser la pression (la numéro 1 étant de m’isoler quand ça déborde, de me mettre dans ma bulle pour ne pas faire trop de dégâts).
Accepter ses couleurs intérieures
S’accueillir dans ses couleurs c’est s’accueillir soi tel que l’on est avec ses forces et ses faiblesse, c’est s’accepter et s’aimer extérieurement comme intérieurement, et c’est aussi accueillir ses émotions pour ce qu’elles sont sans les diaboliser. Les émotions sont des messages que notre corps nous envoie pour nous protéger. Derrière chaque émotion se cache un besoin non satisfait. Et souvent ce sont toujours les mêmes déclencheurs. L’émotion est chez nous, nous sommes responsables de nos émotions.
Les émotions et vous
Par exemple, essayez de réfléchir aux moments où vous vous mettez en colère. Quel a été l’élément déclencheur ? Quel jour ? Quelle heure ? Quelle météo / température ? Etait-ce bruyant / calme ? Aviez-vous faim ? Qu’avez-vous pensé à ce moment-là ? Comment avez-vous réagi ? Quel besoin n’était pas satisfait ?
Accueillir ses émotions c’est respecter ses besoins et se respecter soi-même. Et puis c’est s’accepter tel que l’on est dans toute son imperfection, dans toutes ses couleurs et ça aussi c’est OK.
On a le droit de se tromper
On a le droit d’être en colère
On a le droit d’être triste même quand on a tout pour être heureux, en tant que personne mais aussi en tant que parent.
Et si on apprenait à se regarder avec bienveillance ? à changer le regard que l’on porte sur nous-même.
Un arc-en-ciel avec toutes nos couleurs
Toutes ces couleurs internes et externes font de nous ce que nous sommes, nous colorent et donnent des couleurs à nos vies.
Personnellement je n’ai pas envie d’une vie monochrome, je veux une vie remplie de couleurs, plein de couleurs, des couleurs pastels, des couleurs vivent, des couleurs d’aquarelle, de gouache, de peinture à l’huile … Et si à la fin toutes ces couleurs donnaient naissance à un merveilleux arc-en-ciel ?
Etes-vous prêts à dessiner cet arc-en-ciel ?
Envie de dessiner votre arc-en-ciel et de remettre vos belles couleurs dans votre vie ? Prenez RDV