On en parle ... des devoirs à la maison ?

Sisi je vous assure, en plus c’est carrément d’actualité avec la “continuité pédagogique” ! Et puis j’aime bien lancer des pavés dans la mare, il y a un côté rigolo à ça. Déjà qu’en temps normal ça sent vite le roussi les devoirs mais depuis quelques jours on improvise l’école à la maison comme on peut et comme ils veulent (et oui, nous on peut faire l’école à la maison tout seul entre nous les parents mais bon il vaut mieux qu’ils soient là aussi sinon c’est moins fun ?!?) et waouh c’est sport !

Pour commencer, pour les prochains jours, J’ai fait des emplois du temps pour les enfants avec des récrés, des temps de lecture, de sport et de dessin et les visioconférences avec les maîtresses (un grand merci aux maîtresses de mes enfants qui sont super investies et qui jouent le jeu à fond en sortant de leur zone de confort !).

D’ailleurs il va falloir que je fasse le mien et c’est prévu pour aujourd’hui ! je vais me faire un bel emploi du temps réaliste et un peu ambitieux, je vais y intégrer la logistique, la méditation, du temps de lecture, du temps dédié aux enfants & à la famille en général et du temps de travail. Et oui quand on est entrepreneure on a plein de casquettes. Alors mes micro-objectifs vont se composer d’articles de blog, je suis en train de réfléchir à vous proposer des jeux sophrologiques à faire avec les enfants, des suivis mis en place à distance via Zoom ou FaceTime, de la mise à jour du site et de formations à distance. Mais je digresse : ça ce sont mes devoirs à moi pas les leurs ceux qui sont susceptibles de poser problème.

Reparlons un peu DU sujet :

√ à la mode

√ qui fâche

√ qui vous préoccupe

On a de la chance à la maison : les notes sont bonnes, les apprentissages ne sont pas un véritables problèmes.

Mais les devoirs : AU SECOURS !!!

OUI, je l’avoue, c’est LE moment de la journée que je redoute. Et je sais que je ne suis pas la seule. D’ailleurs Isabelle Pailleau (que j’ai eu la chance d’avoir comme formatrice - avec d’autres supers formateurs- dans mon parcours de Praticienne en Psychopédagogie Positive à la Fabrique à Bonheurs) a fait un webinaire sur ce sujet il y a quelques jours et le replay est à visionner ici encore quelques jours ou quelques heures (à l’heure où j’écris ces lignes) … dépêchez-vous !

Je l’ai suivi et j’en ai fait 2 cartes mentales - à ma façon - je prends des libertés avec les recommandations de Tony Buzan, et j’y intègre d’autres éléments qui me parlent.

Carte Mentale 1 réalisée pendant le webinaire d’Isabelle Pailleau - La Fabrique à bonheurs© - Crédits Carte Mentale Hiccopampe©

Carte Mentale 1 réalisée pendant le webinaire d’Isabelle Pailleau - La Fabrique à bonheurs© - Crédits Carte Mentale Hiccopampe©

Carte Mentale 2 réalisée pendant le webinaire d’Isabelle Pailleau - La Fabrique à bonheurs© - Crédits Carte Mentale Hiccopampe©

Carte Mentale 2 réalisée pendant le webinaire d’Isabelle Pailleau - La Fabrique à bonheurs© - Crédits Carte Mentale Hiccopampe©

A la maison les devoirs c’était …

je n’ai pas trop de mots pour décrire ce qu’étaient les devoirs (remarquez bien que j’utilise l’imparfait … un indice ?) en fait je me préparais mentalement et physiquement : je faisais quelques respirations (merci la sophro !), j’enfilais une armure (elle était étincelante tellement je l’avais visualisée et frottée), je prenais un bouclier, et surtout je prenais mon courage à deux mains (et si j’avais eu plus de mains je les aurais toutes sollicité). Une fois prête, j’entrais dans l’arène.

Résultat ?

Les devoirs étaient faits mais après quelle bataille, quelle énergie dépensée. Cela me mettait à plat et Numéro1 aussi et ça dès le CP. Il faut dire que réciter la table de 2 un certain nombre de fois n’aidait pas. Les consignes sujettes à trop d’interprétations non plus. Une simple consigne comme “écris une phrase négative” pouvait entraîner des larmes et des cris car les phrases trouvées n’avaient aucun intérêt pour Numéro1 (“trop simple”, “pas intéressante”, “non je ne peux pas écrire ça” … et là ironiquement elle faisait des tas de phrases négatives et elle le savait), et la moutarde me montant au nez dans ces cas-là cela donnait des scènes dignes d’un documentaire montrant des scènes de tsunami ou de volcan en éruption (j’incarnais la furie de Mère Nature dans ces moments-là).

Bref régulièrement je trouvais Numéro1 sous son bureau prostrée et en larmes et régulièrement j’en perdais mon latin et ma patience (du moins ce qu’il en restait après une journée de boulot) et les portes claquaient.

Mais ça a changé…

Alors nous ne sommes pas passés non plus d’une situation cauchemardesque à une situation utopique (j’adore les Bisounours mais je reste réaliste pour certaines choses), mais il y a moins de cris et de crises.

En fait comme ça ne marchait pas, j’ai essayé autre chose et j’ai changé ce que moi je pouvais changer.

J’ai d’abord adapté les devoirs (après en avoir parlé avec la maîtresse) :

  • Plutôt qu’écrire les mots de vocabulaire pour les apprendre je les faisais réciter à l’oral (premier ouf). Il faut dire qu’on a découvert un peu plus tard qu’écrire était douloureux pour Numéro1.

  • J’ai aussi accepté que Numéro1 ne s’installe pas forcément à son bureau : c’est ok pour moi si elle les fait allongée par terre, ou si elle a besoin de faire les 100 pas pour apprendre sa poésie ou si elle a besoin de prendre une posture de yoga pour réciter sa leçon.

J’ai testé d’autres manières de faire et me suis remise en question :

  • Le deuxième “ouf!” est venu avec l’arrêt de la répétition.

    Une fois que la table d’addition de 2 (puis de 3 etc) était sue, c’était OK et on y revenait ponctuellement sous forme de jeu mais davantage pour réactiver de temps en temps et vérifier que c’était acquis. En fait, il m’a suffi d’écouter ce qu’elle me disait et d’essayer de comprendre son point de vue à elle. J’ai d’ailleurs imaginé pour les tables de multiplications un système de post-its, il fallait associer 2 post-its (celui avec le résultat + celui avec l’opération), je me suis aussi procuré des jeux de cartes pour réviser les tables de multiplications. Numéro1 y joue encore avec plaisir d’ailleurs.

  • la délégation des devoirs

    J’ai aussi délégué une partie des devoirs à une personne extérieure à la famille directe pour sortir de ce cercle vicieux. (là c’est moi qui ai fait “ouf!” mais un très gros “ouf!”).

  • la lâcher prise et l’autonomie pour les devoirs

    Et surtout, et je pense que c’est le plus gros effort que j’ai eu à fournir mais qui a fonctionné plus que le reste : je lui ai fait confiance et je l’ai laissée faire ses devoirs toute seule ou presque dès le CE2. Le contrat était clair entre nous : les notes devaient être bonnes (pas nécessairement un 20/20 mais suffisantes) et Numéro1 était responsable de son organisation pour faire ses devoirs. Les devoirs sont faits en temps et en heure, Numéro1 est autonome et l’ambiance est plus calme. En fait j’ai pris du recul face aux devoirs 📚, même si certains jours sont plus faciles que d’autres. Et s’il y a une note moins bonne, on revoit ensemble l’évaluation et on voit ce qui a pêché.

S’adapter à l’enfant même pour les devoirs

Pour les autres Numéros là aussi je m’adapte à eux et à leurs besoins.

Numéro2 est déjà autonome aussi mais a besoin que je reste près de lui quand il s’y met. Il peut s’y mettre facilement … ou pas. Cela dépend des jours et de ce qu’il est en train de faire. Mais dans tous les cas, après l’école il a besoin d’un sas de décompression, d’un temps pendant lequel il fait quelque chose qui lui plaît, sans contrainte et surtout qu’il choisit (souvent c’est lire une BD mais ça peut être aussi jouer au foot au parc avec les copains). Je tiens compte de ce besoin dans mon organisation et cela aide.

Numéro3 est en Grande Section donc je ne suis pas encore assujettie aux devoirs, mais elle est en demande. Elle me fait la lecture et s’amuse à écrire.

En tous cas, tous les jours j’essaie de m’adapter et d’apprendre. Etre maman ça s’apprend et je sais que je fais des erreurs mais je les vois comme des sources d’apprentissages possibles et des manières de m’améliorer. Je sais aussi que je peux réparer mes erreurs. On apprend à nos enfants qu’on a le droit de se tromper … mais nous est-ce qu’on s’autorise les erreurs ?

Mes apprentissages en termes de devoirs

Mes différentes formations (psychopédagogie positive, sophrologie & coaching scolaire) m’ont aussi permis d’avoir un éclairage différent, et je m’en suis servi pour tester des choses (on se fait des ateliers cartes mentales et nous allons nous essayer au sketchnoting) et des nouvelles manières de faire sur mes enfants (quand ils étaient volontaires).

Mais entendons-nous bien, ce qui a marché pour mes enfants ne marchera pas forcément tout le temps ni pour tout le monde. Et il y a certains jours où cela marche ieux que d’autres …

Et loin de moi l’idée de donner des conseils, ce n’est pas mon rôle ni mon envie : ma solution ne sera pas forcément la vôtre, mais je crois aux vertus du partage d’expérience et de la dédramatisation. L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs … et tout est possible. Devenir ce fameux “parent-guide” et adopter la “pédagogie de l’explorateur” dont parle Isabelle Pailleau dans le webinaire est à votre portée, vous en avez les ressources.

Envie d’en discuter ? N’hésitez pas

PS : le replay de La Fabrique à Bonheurs) est à visionner ici … dépêchez-vous !

RDV Cabinet & Visio
Précédent
Précédent

un maître mot : ORGANISATION

Suivant
Suivant

Le stress, c'est quoi ?