Pourquoi couper les étiquettes ?

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Les étiquettes ça gratte et ça gêne, c’est un fait !

Numéro3et son hyperesthésie ne vous diraient clairement pas le contraire.

Ce soir encore, Numéro3 se tortillait parce que quelque chose dans ses habits la gênait. Manque de bol ce soir c’était une couture de son vêtement qui la gênait et là je ne pouvais pas faire grand chose à part lui dire d’enlever le-dit vêtement.

Que faire contre les étiquettes qui grattent et qui gênent ?

Couper, bien sûr !

Une bonne paire de ciseaux et c’est fini. Parce que finalement à quoi servent les étiquettes. A connaître la taille du vêtement, sa marque, son prix éventuellement, sa composition, comment l’entretenir… en bref des choses qui une fois lues ne nous servent plus à grand chose. Cela donnent des indications utiles au moment de l’achat et des guidelines (qu’on choisit ou non de suivre) pour savoir comment l’entretenir et faire en sorte que ce vêtement conserve ses caractéristiques initiales. Parfois même il y a une notice pour dire que le vêtement est unique parce qu’il a été teint selon un procédé artisanal, le bain n’est jamais le même et par conséquent la couleur est unique et peut présenter des imperfections.

Mais avec précaution et en suivant les pointillés

Bref on lit une fois et c’est OK. On peut couper après si on le souhaite.

Numéro1 et Numéro2 n’ont clairement pas les mêmes perceptions et cette sensibilité aux étiquettes. Numéro3 c’est radical il faut couper. C’est parfois tellement radical que je retrouve des vêtements sans étiquettes mais avec des trous à réparer :-) Après quelques expériences de la sorte, j’ai indiqué à Numéro3 comment couper et et où couper pour éviter de faire des trous dans ses vêtements.

Alors maintenant j’ai une question pour vous :

pourquoi colle-t-on des étiquettes aux gens !?!?

Les étiquettes enferment. Certes elles permettent d’avoir les précautions d’usage, de donner des caractéristiques mais les caractéristiques ne font pas et ne sont pas la personne. Nous sommes tellement plus que ces étiquettes dont on a bien voulu nous affubler, qu’elles soient positives ou négatives.

Les étiquettes collent à la peau et on a du mal à s’en défaire.

Imaginez un enfant qui tous les jours entend “tu es timide”, “tu es nul en maths”, “tu es méchante” ou “tu es lent” dans la bouche des adultes qui s’occupent de lui ou des enfants qui l’entourent. Peu importe qui le dit, ce n’est pas le propos. Ce qui est important c’est qu’à force de l’entendre il va le croire et en faire sa vérité. C’est ce qu’en coaching on appelle des “croyances”, pendant un coaching vous allez d’ailleurs travailler sur ces fameuses croyances. Quand elles nous portent c’est OK mais souvent elles nous coupent les ailes, ce sont des “croyances limitantes” et celles-là on veut les ramollir. A force, ces croyances peuvent même entamer notre estime de nous-mêmes, notre confiance en nous, et ça c’est triste.

Quid des différences ?

Les pires étiquettes sont pour moi celles qui soulignent nos différences comme si c’était autant de tares que nous avions, comme autant de fardeaux.

Ces différences visibles ou invisibles, mais ces différences qui perturbent, ces différences qui font qu’on ne rentre pas dans une case, qu’on ne rentre pas dans le moule. Celles qui font dire aux autres “elle est bizarre celle-là”, “mais qu’il est maladroit ce n’est pas possible”, “mais il le fait exprès il ne comprends rien !” …

Les étiquettes peuvent être utiles dans un premier temps

Je ne suis pas contre les étiquettes à proprement parler. J’ai eu besoin pour mes enfants de mettre des mots, pour comprendre, pour clarifier certaines choses. J’avais donc besoin de pouvoir lire ces fameuses étiquettes. C’était un passage nécessaire pour moi et pour pouvoir après aller au-delà de ces étiquettes. J’avais besoin de ce premier éclairage.

Mais je suis contre les étiquettes qui enferment, les étiquettes qui définissent et qui cachent le reste. Une personne n’est pas qu’une seule caractéristique, elle est tellement plus. Prenons la phrase classique “Untel est timide” : Untel n’est pas que timide, peut-être observe-t-il les gens, peut-être écoute-t-il, peut-être a-t-il besoin de plus de temps, peut-être qu’il n’a juste pas envie de parler à certains moments (ou à certaines personnes). Mais pour autant, est-il timide 24/24 7/7 ? Il y a toujours des situations où Untel n’est pas timide : peut-être quand il est avec un seul copain ou même deux, peut-être qu’il est moins timide quand il ne connaît personne et que personne ne se connaît dans un groupe, peut-être que certaines situations ne l’intéressent pas.

Nos différences : nos richesses !

J’aime dire à mes enfants que oui nous sommes différents mais comme tout le monde finalement. J’adore cette phrase (lue quelque part … mais où ? désolée pour l’auteur !) : “Je suis différent comme toi”.

J’ai envie que mes enfants soient fiers de ce qu’ils sont, de qui ils sont et tant pis pour ceux que ça dérangent ! J’ai de la chance, beaucoup de chance même, que mes enfants soient dans une école dans laquelle on apprend à connaître la différence quelle qu’elle soit, à valoriser la différence, à montrer sa richesse. Mes enfants savent que la différence existe et que c’est une force. Ils savent aussi que c’est un très beau mot pour dire que nous sommes beaux tels que nous sommes, extra-ordinaires, avec nos forces et nos faiblesses. Chaque humain est unique et je me plais à le rappeler à mes enfants. Numéro1 m’a dit l’autre jour “Maman je sais que tu n’aimes pas les étiquettes … je suis timide alors je fais du théâtre pour vaincre ma timidité.” C’était chouette !

Dernière analogie avec les étiquettes de vos vêtements

Les étiquettes sont OK mais il faut soit se rappeler que ce ne sont que des étiquettes et que comme toutes étiquettes elles donnent un mode d’emploi, ni plus ni moins. Prenez votre pull préféré. Ses étiquettes sont les mêmes que celles de ses frères et cousins qui étaient dans le magasin avec lui. Certains de ces pulls étaient bleus, d’autres rouges, d’autres verts et pourtant les étiquettes étaient les mêmes puisque tous avaient la même composition et avaient la même coupe et le même fabriquant.

En plus maintenant votre pull préféré a des petites marques du temps, peut-être un accroc ou un trou, peut-être l’odeur de votre lessive ou de la lavande qui vous glissez dans votre pile de pulls, et puis il y a tous les souvenirs, tous ces moments que vous avez vécus avec lui. Tout ce qui fait que maintenant il est encore plus unique et qui fait que c’est votre pull préféré, celui dans lequel vous vous sentez bien, peut-être même votre pull fétiche que vous portez à chacun des moments importants de votre vie. Tout cela n’est pas inscrit sur les étiquettes de votre pull et pourtant tout cela c’est aussi ce qui définit votre pull. Bref votre pull est tellement plus que cette étiquette que vous avez peut-être coupée d’ailleurs.

Alors osez couper vos étiquettes (et celles de vos enfants) et osez être juste vous-même, tel que vous êtes ni plus ni moins, avec vos forces et vos failles !

Un coaching ou de la sophrologie (entre autres) peuvent vous aider à couper vos étiquettes qui grattent.

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