Stéphane Lhuillier, Hiccopampe - Coaching for Family - Paris 5

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Quand être parent devient une souffrance ou le burn-out parental

On parle beaucoup de burn-out …

Mais quand on pense burn-out on pense surtout au burn-out professionnel, un syndrome lié comme son nom l’indique à la sphère professionnelle.

Mais (* SPOILER ALERT *) quand on est parent on peut aussi traverser une période de burn-out lié à … sa parentalité - sisi c’est vrai - ! sauf que dire qu’on en a marre de ses enfants ce n’est pas bien vu … et pourtant je n’ai à aujourd’hui pas croisé une seule personne qui ne m’a pas avoué avoir eu ce sentiment-là au moins une fois (ou deux … ou trois), ou juste l’impression d’être débordé.e et de se demander comment les autres font.

Le burnout parental est un syndrome qui touche les parents exposés à un stress parental chronique en l’absence de ressources suffisantes pour compenser.

- I Roskam & M Mikolajczak -

être parent : un rôle difficile

Oui en tant que parent on peut avoir des difficultés dans son rôle de parent et non ce n’est pas honteux, c’est même douloureux pour celui qui le ressent, très douloureux car on est loin de l’image glamour de la parentalité qui est véhiculée par les médias, les réseaux sociaux, les publicités, la norme sociale, loin de ce qu’on imaginait avant, parfois loin de nos valeurs et de nous … je parle d’expérience, j’ai connu tout cela.

le burn-out parental, plus commun qu’on ne le pense

On parle burn-out mais bien peu de burn-out parental, comme si c’était interdit, un gros mot ou pas possible ou que cela ne devait juste pas se dire (et même se penser). Dire qu’on a traversé un burn-out (professionnel) est quasi devenu commun, une sorte de passage obligé.

Dire qu’on traverse un burn-out parental … on n’ose pas. Et pourtant il existe et est différent du burn-out professionnel, même s’il est méconnu.

Parfois les deux types de burn-outs sont intriqués, parfois non et il est difficile de savoir lequel c’est.

Et qu’il soit pro ou parental, le burn-out n’est pas à prendre à la légère. On ne peut pas s’en sortir seul.e, il est nécessaire d’être (bien) accompagné.e. Et s’en sortir veut aussi dire être patient, cela peut prendre des mois avant d’aller mieux.

Le burn-out parental : lever un tabou

Nombreux sont les parents qui traversent cet épuisement parental mais peu en parlent. C’est tabou. Ils ont honte, se sentent coupables, ont peur.

Etre parent n’est pas un long fleuve tranquille, encore moins quand on a un ou des enfant.s atypique.s. Mais ça on ne le sait pas avant ou on ne veut pas le croire.

Etre parent peut être épuisant et on a le droit d’être fatigué.e certains jours. Quand les quelques jours commencent à s’étirer en longueur et devenir des semaines, voire des mois, c’est à ce moment-là que les mots de “burn-out parental” peuvent être posés. Oui nous sommes des wonderparents mais nous sommes aussi humains … et avons en tant que tels droit à l’erreur même dans notre rôle parental.

L'épuisement

L’épuisement dans son rôle de parent est souvent ce qui apparaît en premier, un peu comme la face émergée de l’iceberg. Le parent a ce sentiment d’être épuisé, vidé, au bout du rouleau. Il n’en peut littéralement plus, émotionnellement et/ou physiquement.

La moindre demande, la moindre chose à faire semble insurmontable, compliquée. L’énergie pour la moindre tache quotidienne fait défaut. On arrive à se demander comment on va faire.

Plus aucun plaisir

Etre parent n’est alors plus vécu comme une joie (alors qu’avant ça l’était). Quelque chose a changé. Quelque chose s’est brisé. C’est douloureux. Le parent n’en peut plus d’être parent. Il n’y a plus aucun plaisir à tenir ce rôle. Etre parent peut même être vu comme une corvée. Parfois on est physiquement là mais mentalement et émotionnellement totalement absent. Le parent s’occupe de son.es enfant.s de manière automatique. Le parent est en pilote automatique. Et quand on en arrive à ce stade, on ne se reconnaît plus, ce n’est plus “nous”, c’est une personne différente qu’on n’aime pas forcément, qui nous fait peur.

La distanciation affective 

Le rôle de parent devient trop lourd à porter et il fait le strict minimum. Le côté affectif peut passer à l’as.

Une des conséquences les plus troublantes et des plus culpabilisantes est certainement celle-ci : la distanciation affective, un peu comme si on coupait le lien affectif qui nous unissait à notre enfant.

Cela vous semble horrible ? Imaginez ce que cela peut être de vivre cela ? S’investir dans une relation demande de l’énergie, cette énergie que le parent ne possède même plus pour lui. il est en mode survie. Il a juste envie de partir, de tout plaquer, de laisser tout ça derrière lui … loin, très loin. Vivre avec cette pensée surtout quand on a désiré ses enfants c’est douloureux, voire invivable.

Le contraste

Et quand le parent prend conscience qu’il n’est plus le parent qu’il était (ou celui qu’il aimerait être), c’est la claque ! Il a honte du parent qu’il est devenu. L’estime de soi et l’amour de soi en prennent un coup. Quand la prise de conscience est là, le réveil est brutal et la honte exponentielle. On ne sait pas quoi faire, ni par quoi commencer. On sait juste qu’il faut faire quelque chose.

oser en parler

Oser en parler est difficile. Le parent a tellement honte et a peur du regard des autres, de la société … A qui en parler ? C’est loin d’être facile !

Et pourtant, être bien accompagné.e aide le parent à sortir de son burn-out (qu’il soit parental ou non d’ailleurs) !

C’est pour accompagner ces parents que j’ai choisi de suivre la formation du Training Institute for Parental Burnout d’Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak.

un accompagnement holistique

Bien sûr un accompagnement médical est également nécessaire. La sophrologie, le coaching, l’hypnose sont des compléments à ce suivi médical.

Il faut traiter le corps, le coeur (les émotions) et le mental en même temps.

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