Un travail d'équipe pour atteindre sa destination
Une métaphore pour expliquer les interactions de chacun
En coaching on utilise les métaphores pour illustrer plus facilement un propos et faire passer un message. La métaphore du carrosse symbolise pour moi le fait que si une des parties du carrosse est défaillante, la destination voulue sera plus difficile à atteindre (remarquez que je dis plus difficile pas impossible !). Je suis convaincue qu’une approche holistique est nécessaire pour beaucoup de problématiques, c’est une des raisons pour lesquelles je fais le choix de proposer différentes techniques complémentaires dans mes accompagnements : sophrologie, respiration, relaxation, coaching, psychopédagogie, brain gym, cartes, dessin, écriture, conseils sur l’hygiène de vie …
Holistique keskecé ? ça veut dire qu’on va s’intéresser à ce qui se passe dans la tête, dans le corps et dans le coeur. On va faire attention et apprendre à faire attention aux différents signaux et warnings que notre corps et Mister Univers nous envoient.
Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos chevaux ….
Aujourd’hui je vais vous expliquer la métaphore du carrosse, j’aime beaucoup cette métaphore car elle est explicite (et elle marche particulièrement bien avec les enfants).
notre corps, le carrosse
Notre corps est un carrosse. Et le carrosse ne va pas nous servir à grand chose s’il est cassé.
On peut difficilement arriver à destination si on voyage dans un carrosse en mauvais état.
Comme tout bon carrosse, il a besoin d’un attelage. Et comme nous sommes toutes des princesses (et des princes), ce sont des chevaux qui conduisent le carrosse. Personnellement je visualise assez bien le carrosse de Cendrillon, mais du coup se pose la question des 12 coups de minuit. Le carrosse sera-t-il toujours en état passé une certaine heure ? Mouais je vais réfléchir à la question avant de donner une réponse qui ne me satisferait pas (oui je botte en touche).
les chevaux, sont ?
Un peu à l’instar des rennes du Père Noël, chaque chevaux portent un nom : Joie, Colère, Tristesse, Peur …
Vous avez du coup compris ce que représentaient les chevaux : ce sont les émotions
Si les chevaux avancent, le carrosse avance.
Si les chevaux se cabrent parce qu’ils ont peur, ils donnent le signal au cocher qu’il y a un truc qui les effraient (comme on est dans un monde de princes et de princesses ce sont peut-être des loups ou des dragons … mais dans tous les cas un danger).
Les chevaux n’ont pas forcément conscience de tous les obstacles, donc s’ils vont trop vite ou qu’il y a un caillou un peu dangereux ou que le sol est boueux ou glacé, le carrosse peut casser ou se renverser ou alors s’embourber. Bref ils tirent le carrosse mais ce n’est pas à eux de prendre les décisions. Ils avertissent d’un danger ou donnent des informations, mais ce ne sont pas les chevaux qui décident … tout comme les émotions ne décident pas. Elles sont des messages que l’on reçoit, charge à nous de les écouter, de les décoder et d’en tenir compte.
la tête, le conducteur
Notre carrosse a aussi un conducteur (ben oui c’est dangereux un carrosse sans personne qui tient les rênes). Le conducteur, c’est le cocher. Il représente la tête, c’est lui qui réfléchit et prend des décisions.
Mais il y a un problème : l’état du cocher intervient dans la conduite. Imaginez que le cocher est fatigué. Cela fait 10h qu’il conduit non stop, il fait froid, il pleut … il n’en peut plus. Et comme il n’est qu’un humain son attention se relâche, sa poigne se fait moins ferme, les rênes se relâchent. La conséquence ? Les chevaux ne sont plus tenus et partent n’importe où. Si le cocher a de la chance tout se passera bien, en revanche il peut y avoir du danger, une roue cassée, un carrosse qui quitte la route et se renverse …
A l’inverse, le cocher peut avoir passé une mauvaise journée, du coup il est très tendu et devient très sévère, sa poigne se fait plus ferme (trop ferme ?). Du coup les chevaux ne sont pas super contents, ils souffrent de cette tension et soit il se cabrent soit ils font la grève et refusent d’avancer.
Il faut que le cocher se repose et soit en état de conduire pour mener le carrosse à destination. Concrètement ça veut dire quoi ? le cocher doit se reposer, faire des pause, prendre soin de lui pour guider au mieux l’attelage.
un cocher doit écouter ses chevaux
Notre cocher doit véritablement prendre soin de ses chevaux : il doit les observer, les écouter et les accompagner.
S’ils ont peur, le cocher doit les rassurer
S’ils sont en colère, le cocher doit les apaiser en leur faisant sentir le trop-plein et les aider à l’évacuer
S’ils sont triste, le cocher doit les consoler
S’ils sont joyeux, ben rien en fait :-) on laisse les chevaux s’amuser et galoper
Dans beaucoup de pratiques (mindfulness, sophrologie, méthode TIPI, éducation positive) on nous incite à observer (sans jugement) nos émotions et à les accueillir. C’est ce que fait le cocher avec ses. chevaux. L’idée est de faire attention à ses chevaux, de les soigner, d’être là quand il y a besoin, mais justement regarder ce dont ils ont besoin. Pareil pour nos émotions, elles sont là pour exprimer quelque chose. Maintenant, derrière une même émotion peuvent se cacher différents besoins. De quoi avons-nous besoin quand nous venons d’avoir une mauvaise nouvelle au téléphone ? De quoi avons-nous besoin quand toute la journée noius avons eu réunion sur réunion et que nous n’avons même pas eu le temps de déjeuner ? De quoi avons-nous besoin quand on vient d’avoir une mauvaise évaluation ? Si notre cocher n’écoute pas ses chevaux, il sera plus difficile de savoir ce dont ils ont besoin et surtout qu’il faut faire quelque chose …
Mais il ne manque pas quelque chose ?
Nous avons :
Un carrosse en bon état
Des chevaux bien dirigés
Un cocher présent et à l’écoute
Et si on a tous ça alors on peut se rendre à l’endroit désiré et dans de bonnes conditions.
Cela dit pour qu’on sache où aller, il manque un protagoniste : le passager.
Ben oui c’est lui qui va donner la destination. Le cocher est à ses ordres.
Le passager du carrosse c’est notre petite voix intérieure, notre âme, notre esprit. C’est lui qui va indiquer les objectifs à atteindre et les montagnes à gravir en choisissant les étapes (et les gites s’il faut prévoir de se reposer si c’est un long voyage) - selfcare un jour, selfcare toujours !
Donc on prend soin de sa monture, on prend soin du cocher, on révise son carrosse régulièrement et on y fait attention (il est précieux) et on n’oublie pas de faire monter son passager :-)
Une fois qu’on a dit tout ça on dit “yapuka”, ou en tous cas on voit peut-être les choses avec un éclairage différent, et ça déjà c’est pas mal.
Un coaching peut aider le cocher, les chevaux, le carrosse et même le passager surtout si ma destination n’est pas claire … alors voulez-vous coacher avec moi (pas ma meilleure vanne mais je l’assume) ?