Conversation pieds nus avec ma fille : quand on n’a pas les mots, mais qu’on reste là

Simplement être là. Pas pour réparer. Juste pour écouter.

J’avais besoin d’écrire ce moment pour ne pas l’oublier.

J’avais aussi envie de partager ce moment ici pour dire que vous n’êtes pas seul.e.
Pas parce qu’il était parfait (loin de là) … mais parce qu’il m’a ramenée à l’essentiel.

Un moment simple. Pas spectaculaire.
Un matin sans filtre, entre tristesse et tendresse.
Je l’écris pour ne pas l’oublier.
Et je le partage ici, pour que vous sachiez que vous n’êtes pas seul·e.

🌧 Le matin du nuage

Ce matin, ma fille de 11 ans était triste.

Elle ne voulait pas me parler.
Elle ne voulait pas de câlin.
Elle fuyait, esquivait, sans vraiment savoir ce qu’elle voulait.

Et moi, j’étais triste aussi.
Triste de la voir comme ça. Triste de me sentir impuissante.

Moi j’avais besoin d’un câlin, mais c’était mon besoin à moi, pas le sien.

Et moi… je ne savais pas quoi faire.

Alors j’ai choisi de ne rien faire.

Juste être là. Présente. En silence (ou presque).

Je n’ai pas essayé de réparer.
Je n’ai pas cherché une solution.
J’avais juste envie que ce nuage passe.

Alors je suis restée.

À côté d’elle.
En silence.

🌱 Le moment d’écoute

Je lui ai caressé doucement les pieds.
Je lui ai dit que ça me faisait quelque chose dans le cœur.

Que ça me rendait triste aussi.

Triste de la voir comme ça mais triste aussi de me sentir impuissant.e.
Et puis, elle a parlé.

Elle m’a partagé ses pensées, ses peurs — sans toujours dire qu’elle avait peur.

D’ailleurs je crois bien qu’elle n’a jamais prononcé ce mot. C’est moi qui l’ai posé.

Elle a parlé.

Elle a parlé de son frère (dont c’est bientôt l’anniversaire) et des cadeaux.
Du sentiment qu’on n’avait pas vraiment cherché pour elle (pour ses cadeaux d’anniversaire à elle, elle avait l’impression qu’on avait moins pris le temps et moins fait d’effort)..
De la peur d’être moins aimée (qu’avant ou que lui).
De ses copines de sa précédente école qui l’ont peut-être oubliée (parce que ça fait longtemps qu’elles ne se sont pas vues).
De son ennui pendant les vacances, des livres qu’elle en a marre de relire pour la 30-ième fois.
De l’été qui vient, qui ne va pas ressembler à d’habitude et à ce qu’elle espérait.

Elle n’a pas dit “j’ai peur”. Mais c’était là.

Sans le dire elle m’a dévoilé ses langages de l’amour aussi.
Et moi… je n’ai pas corrigé.
Je n’ai pas minimisé.

Je ne lui ai pas dit que ce n’était grave.
J’ai validé, doucement.
J’ai juste écouté.
J’ai juste été là.

Elle s’est allégée.
Moi, j’ai été un peu bouleversée.

💬 Ce que ça m’a rappelé

Et j’ai repensé à ma parentalité.
À mes doutes.
À ces moments où je sais que je suis une bonne mère…
Et à ceux où je fais de la merde.

Ce n’est pas toujours confortable.
Mais je fais de mon mieux.
Quand je dérape, je m’excuse. Je répare.
Et j’essaie d’avancer avec conscience.

Ce matin, ce n’était pas un “grand moment de parentalité”.

Ce matin-là n’était pas “instagrammable”.
Mais c’était vivant, vrai.
Et ça compte.

🤍 Peut-être que vous aussi…

… vous doutez,
… vous vous sentez impuissant·e,

… vous voulez créer plus d’espaces de parole avec vos enfants,
… vous ne savez pas toujours comment créer du lien… ou vous n’avez pas toujours l’espace intérieur pour le vivre

Sachez que vous n’avez pas besoin d’être parfait·e.
Juste d’être là, vraiment.
Et c’est déjà beaucoup.

🎧 Et si on avançait ensemble ?

C’est aussi pour ça que j’accompagne les parents.
Pas pour qu’ils deviennent “meilleurs”, mais pour qu’ils puissent être plus vrais, plus présents, plus alignés, plus eux tout simplement.
Même dans les tempêtes.

C’est pour ça que j’accompagne les parents.
Pas pour faire mieux. Mais pour être plus vrai·e.
Pour créer des espaces où on respire, où on écoute, où on tisse du lien, même dans la tempête.

📩 Mes messages sont ouverts.
📅 Et si vous voulez en parler, vous pouvez réserver un premier échange ici.

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